Comme beaucoup de jeunes africains contraints à quitter leur pays, j’ai une riche expérience à partager. Je veux témoigner et ce blog est un moyen parmi d’autres de vous raconter mon histoire, ma vie d’avant en Somalie, ma vie d’aujourd’hui en France. Ici, tout est si différent, si nouveau pour moi. Surmonter les épreuves liées à l’exil, à la barrière de la langue, aux complications administratives, ne me font pas oublier d’où je viens.
Il y a un an, je m’apprêtais à signer mon premier contrat de travail. L’association Timilin m’avait mis en relation avec Pontivy Communauté plusieurs mois avant que la CNDA statue favorablement sur ma demande d’asile.
J’ai donc intégré un chantier d’insertion le 1er décembre 2020. Enfin ! Car ce contrat de travail, j’aurais déjà pu le signer au printemps.
Mais l’important est d’avoir pu tourner la page pour reprendre pied dans ma nouvelle vie en Bretagne, loin de ma brousse natale.
J’ai continué à faire du bénévolat au sein de l’association Timilin, moudre nos idées ensemble. Je suis intervenu devant des classes à Vannes et à Pontivy. Le projet de création d’une BD signée par Niko a pris forme sous mes yeux au fil des mois et des rencontres. Avec ce titre : « Qalbi jab ». Cela veut dire Coeur fendu dans ma langue.
Le 25 mai 2021, j’interviens dans l’amphithéâtre du Lycée Joseph Loth à Pontivy. Je n’ai plus besoin de traducteur. Niko présente son travail réalisé durant la résidence d’artiste organisée par l’association Timilin pour la Saison Africa 2020
Dans le numéro annuel de Réseau Bretagne Solidaire, une double page est consacrée à mon histoire et à cette expérience Africa 2020.
Le thème de cette revue nationale sortie en juillet 2021 est « Résilience ». Elle est téléchargeable en ligne.
Je suis aussi intervenu à la radio avec Niko. Vous pouvez trouver la vidéo de cette interview ici.
Depuis la fin de mon premier CDD en août 2021, je travaille dans un restaurant d’application, toujours à Pontivy. J’ai pu m’acheter un scooter pour me déplacer librement et avoir une chambre au foyer de jeunes travailleurs.
Bref, je vois du monde, j’ai des amis, je sors … et je m’en sors !
Quand je suis dans le journal comme aujourd’hui, c’est désormais pour partager une expérience (presque) normale.
Mais pendant que je suis aux fourneaux, je sais que mon histoire continue de voyager.
En octobre, 250 lycéens belges ont découvert mon visage dans l’exposition « Traces migratoires » grâce à ce dessin de Niko. L’expo s’est ensuite installée en novembre au Tri postal près de la Gare du Midi.
Je vous invite à découvrir cette initiative portée par une petite équipe bénévole à travers ces deux articles de Françoise Ramel.
À Pontivy, où j’habite depuis janvier 2018, les lecteurs de l’hebdomadaire local ont découvert en 2021 comment ma rencontre avec Niko, dessinateur de presse et auteur de BD, a permis de lancer un projet de création qui associe une école primaire de Vannes et un lycée de ma ville.
« Je ne savais pas ce qu’est une BD »
Liban Douale
Ce projet, nous l’avons présenté à la presse le 31 décembre, histoire de mettre fin à une année difficile sur une note plus positive et porteuse d’espoir, une idée de Franck Baudouin, rédacteur en chef de Pontivy Journal.
Niko m’a fait la bonne surprise devant le journaliste de me présenter le personnage de BD dont je suis la version vivante. Ce cadeau d’un artiste breton me touche au-delà de la ressemblance de mon sosie de papier. 31 décembre 2020 : trois ans jour pour jour après mon arrivée sur le sol français dans des conditions très difficiles, le froid glacial, la solitude, l’inconnu, l’impossibilité d’attraper une main tendue quand tout le monde fête le nouvel an dans un endroit bien chaud et animé.
Il n’y a pas si longtemps, bien que parti de ma brousse natale depuis 2015, je ne savais toujours pas ce qu’était une bande dessinée. Maintenant je comprends que c’est une façon très sympa de partager mon témoignage, de le rendre accessible à un grand nombre de personnes.
Cette fiction est directement inspirée par mon quotidien en Afrique, puis par ce que j’ai vécu sur la route de l’exil, avant de pouvoir démarrer une nouvelle vie en Bretagne, presque 5 ans après mon départ contraint de Somalie.
J’ai obtenu le statut de réfugié le 15 septembre 2020 et un premier contrat de travail le 1er décembre, alors oui, maintenant je peux enfin vivre une vie, ma vie. Je peux enfin me choisir un chemin et décider de prendre racine, là où le destin, un jeune président et une administration m’ont conduit, comme si je n’étais qu’une graine poussée par le vent, sans objectif ni projet, sans véritable raison d’être au fond.
Le talent de Niko me permet à travers mon personnage de revivre en Somalie pour parler en bien de mon pays, de sa culture, de nos modes de vie si différents de ce à quoi j’ai dû m’adapter en Europe. J’étais heureux là-bas et tranquille, je n’ai jamais respiré que l’air pur et mangé de la nourriture saine, bien fraîche ou carrément cueillie dans l’arbre. Le lait de mes chamelles me manque terriblement.
S’il n’y avait pas pour gâcher ma jeunesse, mon avenir avec ma femme et mes deux enfants, la guerre civile et le terrorisme, je serais toujours ce jeune homme insouciant, prompt à faire rire les gens mais aussi très respecté parce que je suis le fils du Sage Soufi, ina cheik.
Je ne me voyais pas vivre ailleurs que dans cette communauté soufi, où nous ne manquions de rien, et dont le niveau de spiritualité est une nourriture pour l’âme qui ne se trouve pas facilement.
J’ai confié mon histoire, par bribes, pendant plus de deux ans à ma voisine, Françoise Ramel, alors élue à Pontivy et présidente d’une association qui accueille de jeunes chercheurs : TIMILIN, moudre nos idées ensembles. Grâce à son travail bénévole, cette BD bénéficie de deux labels nationaux : celui de la Saison Africa 2020 et celui de BD 2020.
Niko a obtenu une bourse et sera rémunéré pour le temps passé dans son atelier ou avec les élèves. Quant à moi, j’aurai plaisir à découvrir comment cette BD va se concrétiser au fur et à mesure que nous franchirons des étapes, même si cela doit prendre un peu de temps.
Je réponds avec grand plaisir aux invitations qui arrivent déjà, alors que nous n’avons rien à montrer sur le papier. C’est plutôt un signe encourageant qu’une simple idée et ma parole suscitent autant d’intérêt.
Je vais dès le mois prochain rencontrer une classe de CE2 avec Niko pour réfléchir avec 12 enfants, qui sont des migrants comme moi, à cette histoire dessinée qui n’aura plus besoin de moi demain pour voyager.
Dans cette toute petite classe, nous serons donc 14 nationalités à travailler ensemble, en comptant Delphine, l’enseignante, Françoise et Niko !
Alors ce ne sera plus vraiment mon histoire, mais celle d’un Liban dont les paroles, les rires et les chansons sont écrites dans de drôles de bulles ! Et celle de tous ces enfants arrachés à leur terre, à leurs rêves, à leur culture.
Sont partenaires de ce projet de création proposé par TIMILIN au Ministère de l’Education nationale, au Ministère de la Culture et au Centre national du livre : Radio Bro Gwened, Cartooning for peace, l’Ecole primaire L’Armorique de Vannes, le lycée Joseph Loth de Pontivy.
Dans mon pays, nous utilisons beaucoup les proverbes dans nos discussions. Hier une journaliste m’a demandé en fin d’interview de choisir un proverbe illustrant ma pensée.
J’ai d’abord réfléchi à un proverbe qui explique que pour bien comprendre l’autre, sa souffrance, son ressenti, tu dois d’abord être en capacité d’éprouver ce qu’il ou elle éprouve. Or ce sont d’autres formes de relation qui régissent nos interactions, sur la base de jeux de pouvoir, d’autorité, d’intimidation, voire d’humiliation.
Ce que j’éprouve en tant que migrant, c’est une profonde incompréhension et le fossé culturel, psychologique, social et économique, qui rend difficile certains échanges, avec ma conseillère au CADA par exemple.
J’étais Liban Douale avant d’arriver en Europe les mains et le ventre vides, je suis toujours Liban Douale et demain, avec ou sans statut de réfugié, je serai encore Liban Douale.
Et plus la situation devient oppressante, plus j’ai envie d’exercer mes droits, de faire entendre ma voix, parce qu’aujourd’hui j’ai la chance de vivre dans un pays où chacun peut exprimer cette liberté de parole et d’opinion.
En tant que jeune, j’ai une opinion, en tant que migrant, j’ai une opinion, en tant qu’africain devenu breton par la force des choses, j’ai une opinion, en tant que croyant éduqué à la tolérance, au respect, aux valeurs de l’islam et de ma culture soufi, j’ai une opinion. Or mon opinion, aussi légitime et basée sur des faits, sur une expérience, soit-elle, ne compte pas.
Liban Douale
Faire entendre ma voix, ce n’est pas qu’un droit, c’est aussi un devoir, car je crois à la possibilité, à la nécessité de sauver des vies, à l’urgence de changer le monde et ses règles.
Alors j’ai choisi pour cette journaliste un autre proverbe somalien, une autre image pour traduire le fond de ma pensée. Je lui ai parlé des termites et de la capacité collective de ces minuscules êtres vivants qui construisent d’aussi imposantes architectures de terre dans mon pays.
Dudun aboor baa dhisa
Proverbe somalien
Nous valons bien des termites et si nous étions plus que des survivants bloqués pendant plusieurs années par des procédures administratives que je respecte par ailleurs mais qui nous excluent en France du marché du travail, de toute formation qualifiante ou certifiante, de l’apprentissage, nous pourrions être une génération de bâtisseurs dans notre pays d’accueil.
Je ne veux pas travailler pour améliorer mon propre niveau de vie, gagner de l’argent, m’enrichir, Non. Je veux travailler parce que la France est un beau pays et qu’il m’offre la sécurité dont j’ai besoin à défaut d’avenir. Je veux travailler, car j’ai la chance d’être jeune et en bonne santé, capable de m’adapter à toutes les situations et d’apprendre aussi bien que n’importe quel jeune diplômé de France.
Toi, moi, nous ! Nous sommes l’expression vivante d’un tout et la question est pourquoi priver ce tout de notre potentiel, de notre volonté de participer à la construction de sociétés contemporaines qui sont obligées, qu’elles le veuillent ou non, à repenser leur fonctionnement et leur fragilité.
D’où je viens, terrorisme et guerre civile sont le fléau qui nous prive de toute possibilité de construire un monde meilleur pour nos filles et nos garçons. Ici, alors que la paix, la démocratie et le niveau d’éducation de la jeunesse permettraient de construire, mon statut de migrant me l’interdit.
Le slogan du confinement “#Restez chez vous “ s’applique à moi depuis janvier 2018, sans que je puisse comprendre pourquoi, sans que personne ne puisse me dire quand j’aurai le droit à mon tour de retrouver ma liberté de mouvement et d’action.
Depuis mai 2018, je suis bénévole au sein de l’association TIMILIN. J’entretiens un site archéologique du Xe siècle, une ferme à l’abandon et un gîte. Ici, je suis avec les créateurs de TIMILIN. Ils avaient 18 ans quand ils ont créé ce beau projet en 2002. Je veux moi aussi pouvoir partager mes idées et mon expérience de jeune somalien originaire d’une zone rurale.
Le cinéma Rex a fermé depuis, mais la Somalie était à l’honneur le vendredi 13 mars 2020 à Pontivy, suite à ma rencontre à Dinard avec Ifrah Ahmed et Mary McGuckian.
Cette projection du film A girl from Mogadishu était au programme d’un rendez-vous national, annulé lui aussi, la Biennale du livre d’Histoire « Femmes dans l’Histoire ».
J’espère que cette initiative, encore trop rare en France, favorisera la création de nouveaux contenus d’information en français sur ce film incroyable qui mérite une large diffusion dans les pays francophones, pour contribuer au combat d’IFrah Ahmed. Lutter contre l’excision, venir à bout de cette pratique criminelle pour l’éradiquer de la liste déjà bien trop longue des types de violences faites aux femmes.
En terme de contenu en français, voici ma contribution reprise par Guiti News le 25 février 2020, à l’occasion de la campagne mondiale mise en place par l’équipe du film A girl from Mogadishu pour favoriser sa diffusion.
Et voici celle d’Olivier Delagarde, professionnel du reportage qui vient de créer sa propre chaîne TV pour s’installer dans son pays d’origine, la Bretagne, après avoir fait son métier un peu partout dans le monde, parfois avec des conditions de réalisation certainement difficiles.
Rien d’étonnant donc à ce que soit ce journaliste précisément qui contribue à offrir une belle visibilité au témoignage d’Ifrah Ahmed, en ayant accepté de faire le déplacement jusqu’à Pontivy, juste avant que de nouvelles règles de confinement ne rendent la chose impossible.
Un grand merci à toi, Olivier, ainsi qu’à Nathalie Delagarde, ta compagne et collègue à TV Quiberon-La Baie, dont le témoignage à l’issue de la projection a été très apprécié par les organisateurs de la soirée et l’auditoire.
Un petit pas de plus vers la formation, merci l’équipe du GRETA de Pontivy
27 février 2020, 14h : j’ai rendez-vous au GRETA de Pontivy, la ville de 15 000 habitants où j’ai été envoyé apres mon arrivée à Paris le 1er janvier 2018 et l’obtention du statut « NORMAL » pour ma demande d’asile. Une joie sans limite alors, quelque peu ternie par la déception depuis de voir que la France n’accueille pas aussi bien les réfugiés que sa voisine, l’Allemagne, où j’ai vécu presque un an et demi, dans la région de Munich, mais avec le statut « DUBLIN » et donc un possible renvoi à la frontière. Case départ, Italie.
Voilà donc plus de deux ans que j’attends une réponse à ma demande d’asile en Centre-Bretagne. Moi qui croyais qu’on m’envoyait au bord de la mer ! Mais je me plais bien à Pontivy, je m’y suis fait beaucoup d’amis et surtout, grâce à eux, à nos soirées, j’ai beaucoup progressé en français.
Une de ces amies avait contacté le GRETA en janvier pour anticiper la fin de la procédure d’asile. La CNDA m’avait convoqué le 3 février à Paris et je devais être enfin fixé sur mon sort au plus tard 21 jours après cette audience. Alors pourquoi n’est-ce toujours pas le cas le 28 février ?
Parce que le 3 février, des avocats français ont décidé de se mobiliser en masse pour protester contre leurs conditions de travail à la CNDA et ils en ont bien le droit, c’est un principe dans toute démocratie. Pas de chance pour moi, car depuis bientôt un mois, je n’ai reçu aucune nouvelle convocation. J’ignore combien de temps cette prolongation de peine, qui me bloque dans une forme d’assignation à résidence, va durer, alors que je n’ai commis aucun crime dans ma vie.
La même amie a tenté d’obtenir des réponses auprès de la Préfecture du Morbihan, Service Etrangers, pour savoir si mon statut me permettait d’intégrer une formation certifiante au GRETA, au regard de la loi qui permet aux demandeurs d’asile qui n’ont pas été entendus par l’OFPRA dans les neuf premiers mois de leur prise en charge par la France d’accéder à l’emploi, à la formation. Là encore silence radio, pour ne pas dire complications.
Si une française a du mal à comprendre les subtilités de l’administration de son pays, comment tous ces gens pensent-ils que nous pouvons nous en sortir avec pour tout bagage la richesse d’une histoire, d’une culture, de savoir-faire, de valeurs qui n’ont aucun sens dans leur monde dit moderne et développé ?
J’ai eu beaucoup de plaisir à passer ce premier test de français et j’ai été vraiment surpris d’apprendre que mon niveau à l’oral était jugé bon par la professionnelle FLE (Français Langues Etrangères). Alors que je n’ai jamais pu suivre la moindre formation depuis deux ans, je me suis entretenu avec cette femme pendant plus de 20′ en français, peut-être 30′, comme si cela me venait presque tout seul.
Naturellement, les tests à l’écrit ont révélé l’étendue de mes lacunes en français, et c’est bien normal de ne pas savoir une langue que vous n’avez jamais apprise que dans les bars ou à l’occasion de deux stages de courte durée en entreprise, non ?
Bien sûr, depuis deux ans, j’ai rencontré plein de bretons de bonne volonté qui m’encouragent vraiment et me disent; « Vas-y, parle français ». Ils et elles croient en moi, en mes capacités, alors ce premier test en français plutôt motivant et surprenant marque une nouvelle étape dans ma volonté de maîtriser cette langue ardue, aussi bien que je me suis fait à l’arabe, à l’allemand, mes premières langues d’exil avec l’anglais.
Ce premier test en français, c’est une toute petite clé qui ouvrira la porte encore invisible dans le mur opaque et gris qui m’empêche de regarder mon avenir, de m’y projeter avec toute la force de ma jeunesse.
La seule chose impossible pour moi est de revenir sur mes pas, de retourner là d’où je viens, là où des terroristes ont décidé de mon sort, de celui de mon frère, de mon père, de toute ma famille. Dans mon village, on me surnommait Arago, un signe de respectabilité, de droiture, de grandeur d’âme. Jamais une langue, quelle soit de Shakespeare ou de Molière, ne me rendra cela.
Aujourd’hui, je me suis rendu à Brest pour participer au festival Longueur d’onde avec deux amis de Radio Bro Gwened, une radio associative bretonne basée à Pontivy, où je vis depuis janvier 2018 dans l’attente d’une réponse positive à ma demande d’asile.
En brousse, je n’allais pas à l’école et la radio était mon lien avec le monde. J’ai développé ma pratique de l’anglais et ma culture générale, mon ouverture aux questions contemporaines, de façon autodidacte, en écoutant la BBC.
J’ai réalisé ma toute première interview fin septembre avec Ifrah Ahmed, somalienne comme moi. C’était au festival du film britannique de Dinard, où le film A girl from Mogadishu était programmé en avant-première.
Une belle expérience.
Avec Ziad Maalouf, créateur de Mondoblog-RFI
À Brest, j’ai rencontré Ziad Maalouf, un des créateurs du réseau mondial et de la plateforme Mondoblog-RFI.
Ziad a choisi depuis de vivre sa passion de la radio et de la création en menant à bien d’autres projets novateurs, comme celui de La cassette, que je vous recommande.
J’ai déjà envoyé ma candidature, parce que je souhaite partager avec le monde ma vision de la paix, de l’avenir, car je viens d’un pays où j’ai grandi loin des villes, avec l’habitude de voir des armes partout.
Guerre civile, mafia, terrorisme, c’est cela pour beaucoup la Somalie.
Mais la Somalie, ce n’est pas que ça et nous avons beaucoup de richesses, que j’aimerais vous faire découvrir grâce à Mondoblog.
Je veux pouvoir changer la situation en Somalie. Même si la portée de mes mots ne suffit pas. Comme le dit si bien Ifrah Ahmed, qui a connu l’exil comme moi et en a fait sa force, je veux être une voix, pas une victime.
Frossay est une petite commune de Loire-Atlantique. J’y réside au village des Pins pendant trois semaines, chez l’habitant. Ce menhir indiqué sur les cartes touristiques et à l’entrée d’un sentier de randonnée semble abandonné aux ronces. Pour le trouver, il faut bien chercher.
Le menhir des Pins, Frossay, à quelques kilomètres de Legendia Parc
Je viens de Somalie. J’ai traversé beaucoup de frontières avant d’arriver à Paris, puis à Pontivy, en Bretagne.
Si vous voulez savoir pourquoi j’ai dû quitter mon pays, à contre coeur, vous pouvez lire cet article en français et découvrir mon interview en anglais à la fin de ce billet Mondoblog-RFI.